Foutraque et joyeusement désordonnée, la série “WarioWare” est de retour avec des nouveautés et ses mini-jeux loufoques tendant vers l’absurde.
Parmi les stars de la galaxie Nintendo, Wario, le double mal élevé de Mario, était l’un des derniers à ne pas avoir encore eu son jeu à lui sur la Switch. Grossier, cupide, plutôt brutal et d’une hygiène discutable, il est celui qui s’autorise ce qu’on ne saurait tolérer d’un vrai héros, ce qui en fait aussi une sorte de soupape de sécurité pour le sage univers Nintendo.
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Née en 2003 et passée au second plan ces dernières années, la série WarioWare, qui renaît de ses cendres avec l’épatant Get It Together!, est à son image : instable et désordonnée, pulsionnelle et bariolée, follement libérée. D’un WarioWare à l’autre, quelques détails ont changé, et des options ont été ajoutées.
https://www.youtube.com/watch?v=XOWv-29X4L4
Injonction, réaction !
Dans Get It Together!, les principales nouveautés sont la présence d’une quinzaine de personnages aux capacités d’action différentes que l’on contrôle en alternance et l’accent sur le collectif avec un mode “histoire” à deux et certaines épreuves acceptant jusqu’à quatre participant·es.
Mais le principe de WarioWare demeure, qui consiste en une accumulation de mini-jeux réduits à leurs plus simples éléments. En une ou deux secondes à peine, il faut comprendre ce que l’on attend de nous et, surtout, de quelle manière répondre à l’injonction généralement très directe du moment.
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“Triez !” “Arrosez !” “Épilez !” Vite, on règle le réveil sur l’heure demandée, on sonne à la porte derrière laquelle nous attend un petit chien, on allume la bougie d’un gâteau, on bouche une narine géante, on chasse les mouches attirées par des odeurs de pieds. Et ça s’enchaîne, de plus en plus rapidement, jusqu’au “boss” de fin de niveau qu’il faudra vaincre pour gagner le droit d’attaquer le suivant.
Tout est absurde, tout est permis et ça frôle le génie.
Les défis sont regroupés par thèmes (vie quotidienne, sport, adaptations de vieux jeux Nintendo…), correspondant chacun à un·e membre de la bande à Wario (Mona, Jimmy T, 9-Volt…). Mais l’horizon de Get It Together!, c’est le joyeux mélange, pour ne pas dire le grand n’importe quoi. Tout est absurde, tout est permis, et ça frôle le génie.
En 2021, au temps des game jams et des logiciels d’aide à la création ludique, de L’Atelier du jeu vidéo, de Dreams ou de Roblox, le retour de WarioWare vaut aussi comme rappel en forme d’encouragement à l’intention de tous·tes les apprenti·es game designers du monde : croyez en vos idées, même celles qui vous semblent les plus bêtes, et mettez-les en forme, essayez. Il suffit parfois de presque rien pour les faire décoller.
WarioWare: Get It Together! (Intelligent Systems/Nintendo), sur Switch, environ 50€.
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