Une pharmacienne de campagne, de l’action méta et du karaoké suédois : c’est notre sélection vidéoludique de la semaine.
Potion Permit marie jeu de rôle et simulation de vie alors que Triple Take aborde la plateforme 2D sous un angle singulier et que Let’s Sing célèbre les interprètes de Dancing Queen.
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Potion Permit
Dans le sillage d’Animal Crossing et de Stardew Valley, les simulations de vie à la campagne se multiplient au risque de se banaliser. Conçu par les Indonésiens de MassHive Media, Potion Permit se distingue heureusement par son style qui assume l’héritage des années Super Nintendo en y ajoutant sa touche d’irréalité bariolée et par sa façon d’aborder frontalement (et néanmoins gentiment) l’affaire sous l’angle du métier et de ses difficultés.
Notre héros·oïne apothicaire ne doit en effet pas seulement apprendre son métier et retaper le laboratoire où elle a atterri, mais aussi convaincre les villageois·es qu’elle n’est pas juste une grosse prétentieuse venue de la ville, qu’elle peut quelque chose pour elleux et, accessoirement, que la science, c’est bien. Reste une question : combien de (simulations de) vies peut-on décemment mener de front ?
Sur Switch, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series X/S et Windows, MassHive Media/PQube, de 20 à 40 €
Triple Take
Les jeux de plateforme faussement primitifs et néanmoins machiavéliques, de Super Meat Boy à la trilogie Love, on connaissait. Avec Triple Take, les Britanniques de FlyAway ajoutent deux ingrédients à la formule. D’abord, chaque parcours doit être réussi trois fois, avec des transformations plus ou moins subtiles de son architecture entre deux passages, ce qui peut un peu effrayer quand, souffrant face au boss du niveau 10, on imagine ce que nous réserve la deuxième “prise” (mais, parfois, la première est la plus sévère).
L’autre belle idée concerne la narration atypique de Triple Take, qui brise le quatrième mur pour s’adresser à nous et demande même d’aller farfouiller sur le disque dur du PC (comme le récent Acolyte). Par son level design comme par son récit, un jeu plein d’esprit.
Sur Windows, FlyAway/Bonus Stage Publishing, environ 7 €
Let’s Sing Presents Abba
Les amateur·trices de karaoké les plus anciens auront une impression de déjà-vu. Ayant succédé à Singstar au sommet du genre, Let’s Sing semble suivre exactement la même route que ce dernier. Après l’édition Queen (en 2009 pour Singstar, 2020 pour Let’s Sing), place au volet 100 % Abba, une étape par laquelle la franchise de Sony était aussi passée. Depuis, les chansons n’ont pas changé mais le jeu de karaoké si, avec toujours plus de variantes (duo, mixtape, duel en ligne…) et la possibilité de chanter dans son téléphone (mais rien n’égale un vrai micro).
Pour une expérience qui touche au cœur de ce qui fait le jeu vidéo (l’interaction réduite à sa plus simple expression, la tension entre les instructions données et notre propre expression…) et dont on ressort avec le sentiment que les chansons d’Abba sont plutôt moins dures à chanter que prévu. À suivre avec le “vrai” Let’s Sing de l’année, attendu le 15 novembre.
Sur Switch, PS4, PS5, Xbox One et Xbox Series X/S, Ravenscourt/Voxler, de 40 à 60 € (avec deux micros)
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