Après un premier volet en 2014, le phénomène indé “Subnautica” dévoile “Below Zero”, nouvelle exploration sous-marine dans un univers aussi hostile que fascinant.
L’immersion. Dans le jeu vidéo, elle s’affiche partout, à la fois concept savant et mot étendard résumant ce qui pourrait bien être la première qualité d’une œuvre vidéoludique : sa capacité, pour quelques minutes ou des semaines entières, à nous engloutir jusqu’à faire oublier tout le reste.
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Devenu un phénomène de la scène indépendante depuis son surgissement dans une version primitive en early access un beau jour de 2014 et jusqu’au lancement en ce printemps 2021 de sa suite très attendue Below Zero, Subnautica en a fait littéralement sa grande affaire : ici, c’est sous l’eau que ça se passe, et notre objectif principal est d’aller voir. Toujours plus longtemps, toujours plus profondément.
Hostile et merveilleux
S’il démarre étonnamment sur la terre (à peu près) ferme et introduit un nouveau paramètre à surveiller, la température, en plus de la faim, de la soif, de l’état de santé général et de l’oxygène, Subnautica : Below Zero enrichit intelligemment mais sans la bouleverser la formule de son glorieux aîné, dont les ventes ont largement dépassé les cinq millions d’exemplaires (sans compter les abonné·es au Xbox Game Pass, dans lequel il est inclus).
Le principe reste donc le même : enchaîner les sorties pour observer les alentours de notre capsule de survie et récupérer des matériaux permettant d’améliorer notre équipement (en fabriquant des palmes, un plus gros réservoir d’oxygène, une lampe torche…) et, du même coup, de pousser toujours plus loin nos explorations. Peu à peu, on en viendra à comprendre ce qui s’est passé sur cette planète qui n’est pas la nôtre et dont rien ne dit que notre alter ego (féminin et en quête de sa sœur dans Below Zero) pourra la quitter.
Chaque exploration vaut aussi pour elle-même. Pour la surprise, l’illumination
Couramment rangé dans la famille assez diverse des jeux de “survie”, Subnautica est une œuvre qui nous rappelle constamment notre propre fragilité et dont l’univers se révèle à la fois terriblement hostile et merveilleux.
Quand on ne frémit pas devant le danger, l’essentiel devient de ne pas se laisser griser par l’ivresse des profondeurs, ou par leur calme, au risque de surestimer nos capacités du moment. C’est un jeu qui invite à prendre son temps et où chaque exploration vaut aussi pour elle-même. Pour la surprise, l’illumination.
Aventure sensorielle et philosophique
Conçu par l’Américain Charlie Cleveland sous la double influence de Minecraft et des films de James Cameron, Subnautica peut se voir comme une (troublante) métaphore de cette drôle d’expérience qu’est la vie humaine. Chaque sortie s’apparente ainsi à une naissance alors que notre épopée sans direction imposée tourne à la quête de sens qui, selon les rencontres et notre état d’esprit, se fait plutôt esthète, techniciste ou mystique.
Avec l’arrivée de Below Zero couplée à celle du premier volet sur la Switch, le moment n’a sans doute jamais été meilleur pour s’immerger dans cette fascinante aventure sensorielle et philosophique.
Subnautica et Subnautica: Below Zero (Unknown Worlds), sur PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series X/S, Switch, Mac et Windows
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