Une aventure musclée au style rétro, le retour d’un grand jeu de combat et un voyage au cœur du folklore japonais : c’est notre sélection vidéoludique de la semaine.
Avec Infernax, Berzerk Studio prouve que le Metroidvania n’a pas dit son dernier mot alors que le bagarreur The King of Fighters garde la forme vingt-huit ans après son premier volet. Quant à GetsuFumaden : Undying Moon, il compense ses limites par un superbe style graphique.
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Infernax
Au rayon doublement encombré des jeux d’action au style rétro (Shovel Knight, The Messenger…) et des Metroidvania, la nouvelle création des Canadiens de Berzerk Studio (Just Shapes and Beats) se fait remarquer par une idée originale : nous laisser le choix d’être gentil·le ou méchant·e. La distinction entre les deux n’est pas si nette lorsqu’on hésite entre abréger les souffrances d’un pauvre hère qui nous supplie et essayer jusqu’au bout de le sauver, mais un peu plus quand on dérobe l’argent de l’église. L’autre signe particulier d’Infernax, c’est son parti pris d’accessibilité, avec notamment un mode “casual” pour celles et ceux qui n’aiment pas souffrir – ce qui est respectable. Mais, plus que tout le reste, c’est son souci du détail qui séduit dans Infernax, dont les gros pixels et la brutalité cachent mal une vraie finesse de mise en scène comme de level design. S’y essayer est très recommandé.
Sur Switch, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series X/S et Windows, Berserk Studio/The Arcade Crew, environ 20€.
The King of Fighters XV
Drôle de destin que celui de The King of Fighters. Pensé à l’origine – c’est-à-dire en 1994 – comme un jeu de combat crossover rassemblant les stars de SNK (ce qui, entre autres choses, en faisait un précurseur de Super Smash Bros), il a éclipsé avec le temps les séries qu’il honorait jusqu’à devenir le titre emblématique de son éditeur en plus d’un rival émérite de Street Fighter. Six ans après le précédent, ce nouveau KOF (pour les intimes) ne bouleverse pas sa formule, mais on note un effort pour s’ouvrir aux novices et, comme c’est désormais d’usage dans le genre, une abondance de modes et d’options pour le jeu en ligne (mais moins pour la castagne en solitaire). Combinant souplesse et impression de pesanteur des corps, The King of Fighters XV peut aussi s’apprécier, comme tous les vrais bons jeux de combat japonais, comme un joyeux défilé de mode manga (avec un gros bémol, néanmoins, pour l’hypersexualisation de ses personnages féminins).
Sur PS4, PS5, Xbox Series X/S et Windows, SNK, environ 60€.
GetsuFumaden : Undying Moon
Dead Cells avec un petit quelque chose d’Hades, mais sur des estampes japonaises. Tel est, en substance, le programme de GetsuFumaden, évolution d’un jeu culte (mais jamais distribué hors du Japon) de la première console Nintendo, disponible en accès anticipé sur PC depuis l’an dernier et fraîchement débarqué sur la Switch. Si, sur le plan des sensations comme du rythme de sa progression, le jeu souffre de la comparaison avec les deux monuments du rogue-like moderne, on lui pardonne beaucoup pour son style graphique et ses yōkai qui nous assaillent à chaque détour de ses tableaux idéalement surchargés – sans parler de sa fabuleuse bande son. En tant que voyage au cœur du folklore japonais, GetsuFumaden est parfait.
Sur Switch et Windows, Konami, environ 25€.
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