Un jeu de combat dansant, un shoot’em up augmenté, du burlesque endiablé et un défi minimaliste : c’est notre sélection vidéoludique de la semaine.
Hi-Fi Rush rend le beat’em up follement entraînant, Raiden IV se fait remixer, Whalien nous envoie à l’intérieur d’un cétacé mécanique et Hyper Shapes teste nos réflexes sans pitié.
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Hi-Fi Rush
Lancé sans annonce préalable après un développement secret au sein du studio de Shinji Mikami, Hi-Fi Rush est l’une des belles surprises de ce début d’année, un jeu d’action façon Devil May Cry prenant très au sérieux l’idée que, dans le beat’em up, c’est le beat qui compte. Se retrouvant accidentellement avec un lecteur MP3 à la place du cœur, son héros a, littéralement, le rythme dans la peau et c’est bientôt le monde qui vibre avec lui.
Sorte de chaînon manquant au cel-shading frappant entre l’esprit pop foutraque de Goichi Suda (No More Heroes) et la frénésie esthète de Sayonara Wild Hearts (en plus rock côté B.O. : Nine Inch Nails, The Black Keys…), Hi-Fi Rush apporte un nouveau souffle au genre en se concentrant sur le plus important : le sens de la performance, théâtrale autant que sportive. Ce n’est pas de la bagarre : c’est une danse syncopée avec ses robots, une ode enchanteresse au dieu tempo.
Sur Xbox et Windows, Tango Gameworks/Bethesda, environ 30 €.
Raiden IV x Mikado Remix
Le portage d’une version augmentée de la mise à jour d’une suite. Il ne devrait logiquement pas y avoir de quoi sauter de joie devant Raiden IV x Mikado Remix, mais l’histoire du shoot’em up est justement faite de ça : de reprises et d’améliorations, d’essais et de variations, de petits pas menant à des révolutions. Née en 1990 et appartenant à sa mouvance verticale (celle de Space Invaders, d’Ikaruga…), Raiden mise sur la simplicité. Il y a deux boutons, un stick et un monde à protéger. Tout le reste n’est que spectacle – grandiose – et mouvements – furieusement élégants.
Sur PS4/PS5, Xbox et Windows, MOSS/NIS America, environ 30 €. Déjà disponible sur Switch.
Whalien – Unexpected Guests
“Cétacé !”, assure Whalien, joyeuse aventure colorée qui nous charge de nettoyer l’intérieur d’une baleine mécanique déglinguée. Le ton, donc, est à la rigolade pour les Autrichiens de Forbidden Folds, qui ont le bon goût de marier la comédie physique aux (tentatives de) mots d’esprit. Car tout, ici, repose sur le rapport à l’espace et la manipulation des objets par notre héros Ernest Hemingwhale (hum…) grâce aux pouvoirs qu’il acquiert peu à peu. On pourra regretter sa fin abrupte au moment où l’affaire semblait décoller. Mais une dose de burlesque vidéoludique est toujours appréciée.
Sur Windows, Forbidden Folds, environ 20 €.
Hyper Shapes
Oubliez Elden Ring : des points et des lignes de couleurs peuvent aussi faire peur. Pensé comme une suite de combats de boss et descendant mutant du pionnier Pong, l’intense Hyper Shapes joue sur toute une palette d’émotions : l’angoisse, l’euphorie, la frustration… On admire ses effets de lumière et sa précision, ses incessantes réinventions et son refus de toute concession – même s’il y a parfois de quoi y perdre la raison.
Sur Switch, PS4/PS5, Xbox et Windows, Blindshot Games/JanduSoft, environ 5 €.
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