Une orgie de J-Pop, un somptueux “Metroidvania” et un retour sur une saga des années 1980-1990 : c’est notre sélection vidéoludique de la semaine.
La chanteuse virtuelle Hatsune Miku arrive sur PC avec un Project DIVA Mega Mix+ d’une richesse affolante alors que Souldiers met du Dark Souls dans son aventure rétro et que Wonder Boy Collection rassemble quatre volets d’une série qui ne choisit pas entre Zelda et Mario.
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Hatsune Miku: Project DIVA Mega Mix+
Présente sur la quasi-totalité des machines à jouer, des PlayStation à l’Oculus Quest en passant par les mobiles ou la Switch, la plus célèbre pop-star virtuelle avait jusqu’ici fait l’impasse sur le PC. Ce manque est aujourd’hui comblé, et pas qu’à moitié, avec un Hatsune Miku: Project DIVA Mega Mix+ riche de 170 morceaux (et même 242 pour son édition VIP). Dans cette étourdissante anthologie J-Pop aux clips fantasmagoriques, il y a des chansons pour tout : pour les soirées d’été et pour Noël, pour les attaques de mélancolie et l’euphorie, pour les envies de romance et les moments où rien ne sonne mieux que Sadistic Music Factory. Dans ce rhythm game classique mais efficace, notre intervention relève essentiellement de la percussion, peut-être moins pour participer à la musique que pour signifier qu’on est bien là, qu’on y croit, que pour quatre minutes ou toute la nuit, on veut faire partie de ça. On ne s’en lasse décidément pas.
Sur Windows (Sega), environ 40 €.
Souldiers
Un indice se cache dans le titre : Souldiers, avec un “u” comme dans Dark Souls, manière d’annoncer d’emblée qu’il faudra s’accrocher pour progresser dans ce Metroidvania madrilène qui se présente aussi, esthétiquement, comme un hommage aux jeux de rôle des années Super Nintendo. Ne pas en déduire que l’exploration de son monde riche en secrets serait une souffrance permanente (même si elle le devient par moments). Évitant à la tension de retomber, la rudesse des combats est plutôt un moyen de rendre précieuse chaque découverte, là où d’autres Metroidvania (par exemple Steamworld Dig) tiennent plutôt de la joyeuse randonnée que de l’épopée brutale. Entre ces deux options également respectables, tout est affaire de goût.
Sur Switch, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series X/S et Windows, Retro Forge/Dear Villagers, environ 20 €.
Wonder Boy Collection
Après les remakes de The Dragon’s Trap et Monster World IV et le successeur spirituel Monster Boy and the Cursed Kingdom, place aux volets historiques de la saga japonaise Wonder Boy. À quatre d’entre eux en tout cas, sortis en arcade (Wonder Boy, Wonder Boy in Monster Land) ou sur MegaDrive (Wonder Boy in Monster World, Monster World IV) entre 1986 et 1994 et agrémentés ici d’options de “confort” (retour en arrière, sauvegarde à volonté). Passer de l’un à l’autre, ce n’est pas seulement constater les progrès techniques, mais surtout voir comment les auteurs de la série ont su la faire évoluer en y ajoutant une dimension aventurière et des éléments de jeu de rôle, sans en perdre le côté direct qui fait partie de ses signes distinctifs. Un peu comme si, au lieu de créer Zelda, Shigeru Miyamoto avait plutôt intégré ce qu’il souhaitait y mettre dans ses Mario. Pour ces raisons et quelques autres, cette collection Wonder Boy est très recommandée.
Sur Switch, PS4 et PS5 (Bliss Brain/ININ Games), environ 30 €.
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