Un shoot’em up à l’ancienne, une aventure sarcastique et un conte japonais : c’est notre sélection vidéoludique de la semaine.
Jeu d’arcade un peu obscur des années 1990, Andro Dunos gagne une suite superbe alors que Tiny Tina’s Wonderland transpose l’esprit de Borderlands dans un univers de fantasy et que The Cruel King and the Great Hero se pose en initiation idéale au jeu de rôle nippon.
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Andro Dunos II
Il y a quelques semaines paraissait Windjammers 2, suite tardive mais épatante d’un hit Neo-Geo des années 1990. Bis repetita avec Andro Dunos II, à ceci près que ce shoot’em up horizontal succède à un titre plus obscur de la même console/borne d’arcade et que ses concepteurs évitent volontairement les signes extérieurs de modernité (mais heureusement, pas les options permettant de rendre, au choix, l’expérience plus ou moins ardue). Le résultat tient du petit miracle car, loin du banal exercice de style nostalgique, le jeu se révèle en tous points supérieur à l’original. S’il assume ses influences (R-Type, Gradius…), Andro Dunos II impose ses idées (variées) et son tempo (rapide) pour une expérience qui donne le sentiment de jouer d’un instrument (on jongle avec ses différents systèmes d’armement) en dansant (pour éviter les projectiles adverses). C’est grisant.
Sur Switch, 3DS , PS4, PS5 et Windows, Picorinne Soft/PixelHeart/Just for Games, de 15 à 80 € (édition collector). À paraître sur Xbox One, Xbox Series X/S et Dreamcast.
Tiny Tina’s Wonderlands
Spin-off fantasy de la série de FPS post-apocalyptiques Borderlands, Tiny Tina’s Wonderlands nous plonge dans un jeu de rôle largement satirique que ladite Tina, dans le rôle de la MJ, mène en voix off. Car c’est d’un jeu dans le jeu qu’il s’agit, d’une mise en abyme insistante qui, au-delà de l’indéniable savoir-faire de ses concepteurs (qui ont bien retenu les leçons de Diablo), est à la fois le principal intérêt et la limite de l’affaire. Car si le jeu trouve un bon équilibre entre l’attrait de son univers et la mise à distance ironique (qui, par moments, frôle astucieusement le commentaire en direct sur le level design), son humour très (très) appuyé peut lasser. Ce qui est aussi un signe de la fidélité de ses auteurs à l’esprit joyeusement déviant mais un peu lourd de Borderlands.
Sur PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series X/S et Windows, Gearbox/2K, de 60 à 80 €.
The Cruel King and the Great Hero
Avec ses personnages et décors superbement dessinés à la main, sa mise en scène subtile qui lui donne des airs de petit théâtre japonais et son merveilleux récit en forme de conte pour enfants avec sa petite fille élevée par un dragon, ses animaux qui parlent et son étonnant éloge de la “gentillesse” (mais pourquoi pas ?), The Cruel King and the Great Hero aurait pu devenir l’œuvre parfaite pour initier les petits au jeu de rôle du pays de Final Fantasy et Dragon Quest. On regrette d’autant plus qu’il n’ait pas été traduit en français, son mélange de voix japonaises (qui, néanmoins, ajoutent à l’ambiance) et de texte en anglais le coupant d’une partie du public qui aurait pu l’adorer. Plutôt classique dans ses mécaniques, l’expérience n’en demeure pas moins tout à fait charmante.
Sur Switch, PS5 et PS5, NIS America, environ 30 €.
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