Sacré “film d’intérêt culturel national” en Italie, Zabut est un film comme on en voit rarement. Dans des poses hiératiques dignes des meilleurs tableaux du réalisme socialiste, des paysans siciliens entrent dans la clandestinité pour lutter contre la Mafia et les grands propriétaires terriens qui ont fricoté avec Mussolini. Sur des images d’Epinal, les “acteurs” […]
Sacré « film d’intérêt culturel national » en Italie, Zabut est un film comme on en voit rarement. Dans des poses hiératiques dignes des meilleurs tableaux du réalisme socialiste, des paysans siciliens entrent dans la clandestinité pour lutter contre la Mafia et les grands propriétaires terriens qui ont fricoté avec Mussolini. Sur des images d’Epinal, les « acteurs » prononcent des dialogues insipides (genre : « Les nuages glissent dans le ciel et demain sera demain »). Le film atteint le comble du grotesque lorsqu’il prétend mettre en scène des « combats ». On voit alors s’affronter mollement une dizaine de maquisards et une autre dizaine de carabiniers dont la stratégie militaire touche au puéril. Un type meurt en voulant manger une caroube. A la fin, la caméra recule et l’on découvre peu à peu les membres de l’équipe de tournage. Puis celui qui semble être le réalisateur se tourne vers nous et crie « Coupez ! » Le générique commence, entrecoupé par des extraits en vidéo d’une interview accordée à Scimeca par l’un des hommes qui avaient réellement vécu l’histoire de Zabut. Rien ne nous aura été épargné.
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