Youth

Deux frères banlieusards de Tel Aviv enlèvent une lycéenne d’une famille aisée et exigent une rançon. Sur le papier cela pourrait se tenir. Dans la réalité, cela ne ressemble à rien. Si le cinéaste est à l’aise pour mettre en place des situations banales et les peupler de personnages adéquats, il n’en va pas de même lorsqu’il se met en tête de les immerger dans un thriller. Même s’il s’agit d’une sorte de parodie ou de mise à plat du genre, cela ne fonctionne pas. Le kidnapping est cousu de fil blanc et les personnages trop flottants.

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Une fois que l’échafaudage pseudo-policier s’effondre, on zappe brusquement sur autre chose (la mort du père), comme si rien ne s’était passé avant. Ce changement de ton et de registre à vue est la norme dans cette histoire incohérente, qui n’a même pas l’excuse de l’humour. Le film ressemble à ses héros immatures qui n’ont pas les moyens de leurs ambitions. Sous prétexte de trivialité, on désamorce la tension que laissaient présager les dix premières minutes – meilleure partie du film.