Le calvaire d’une mère lors de la guerre civile algérienne des années 90, transposé sur un mode archaïsant.
A priori, on n’a rien contre les traditions ni contre les habitats ancestraux non pollués par la modernité industrielle. Mais si c’est pour en faire le décor d’une fable allégorique où une mère Courage symbolise l’Algérie, et ses enfants, l’un policier, l’autre islamiste, représentent les courants antagonistes qui ravagèrent le pays dans les années 1990,
on marche moyennement.
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La réalisatrice et actrice principale, Djamila Sahraoui, se réclame de la tragédie grecque. Pour que cela fonctionne, il faudrait qu’il y ait une dialectique complexe à l’œuvre.
Or le film est plein de trous, de séquences plates où la mère cultive son lopin de terre perdu dans la montagne. Certes, un de ses fils est mort, peut-être tué par l’autre. Mais les éléments dramatiques ne s’infusent pas dans le corps du récit. Ils sont saupoudrés dans un film éco-musée. Rien à voir avec les esprits torturés d’Electre et Médée, qui gèrent moins le malheur qu’elles ne le génèrent.
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