Voilà un film qui ressemble à ces papiers peints dont les motifs observés de près sont tout à fait plaisants, mais qui produisent une déplorable impression d’ensemble. C’est que le cinéaste, sans doute pour se démarquer de ses collègues british qui oeuvrent dans le réalisme social, mais plus sûrement pour faire le malin, se fait […]
Voilà un film qui ressemble à ces papiers peints dont les motifs observés de près sont tout à fait plaisants, mais qui produisent une déplorable impression d’ensemble. C’est que le cinéaste, sans doute pour se démarquer de ses collègues british qui oeuvrent dans le réalisme social, mais plus sûrement pour faire le malin, se fait fort d’entremêler plusieurs récits. Or il se plante et n’arrive qu’à mettre en place un panel mi-figue, mi-raisin de la société urbaine ordinaire. Avouant s’être inspirée de Short cuts d’Altman, la scénariste Laurence Coriat n’en a retenu que la construction globale, pas les subtilités narratives. Michael Winterbottom lui a emboîté le pas, caméra à l’épaule et, bien que très doué pour la direction d’acteurs (excellents), il n’aboutit qu’à un zapping frustrant entre plusieurs groupes de personnages qui se croisent. Des embryons d’histoires plus ou moins intéressantes, mais qui, en tant que telles, se neutralisent. Le tableau global frise la banalité et l’abstraction. Qui trop embrasse mal étreint.
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