La surabondance de sorties la plupart anecdotiques est devenue une tradition estivale. Voici donc un survol des films qui tenteront dans les prochaines semaines une concurrence impossible avec le soleil, la plage, les oiseaux et (pourquoi pas ?) ta mère. Wing Commander de Chris Roberts (7 juillet) est l’adaptation d’un jeu vidéo interactif dans laquelle […]
La surabondance de sorties la plupart anecdotiques est devenue une tradition estivale. Voici donc un survol des films qui tenteront dans les prochaines semaines une concurrence impossible avec le soleil, la plage, les oiseaux et (pourquoi pas ?) ta mère. Wing Commander de Chris Roberts (7 juillet) est l’adaptation d’un jeu vidéo interactif dans laquelle des pilotes de l’espace s’obstinent à décharger sans aucune retenue leurs rayons laser sur une armada d’aliens au look mi-félin, mi-reptilien. Affreux. Le Corrupteur de James Foley (14 juillet) confirme l’évaporation du talent de Foley, cinéaste dont la réputation ne tient qu’à un seul film, le surestimé et déjà lointain Comme un chien enragé, et qui aligne depuis les médiocres commandes. Le Corrupteur, dont le sujet évoque les enquêtes de Sidney Lumet sur la police new-yorkaise, se contente de plaquer aux vieilles recettes du buddy-movie quelques effets de style pompés à John Woo. Loin du paradis de Joseph Ruben (14 juillet) est un remake américain de Force majeure de Pierre Jolivet qui ne s’imposait pas vraiment, même si Joseph Ruben, cinéaste honorable, nous épargne le pire. Collège attitude de Raja Gosnell (14 juillet) risque d’énerver les fans de Drew Barrymore, copieusement enlaidie (dans des flash-backs) avant d’être élue reine du bal de sa promo. Elle interprète une journaliste qui se fait passer pour une étudiante afin d’écrire un article sur la vie à la fac. Et si des étudiantes se faisaient passer pour des journalistes afin d’enquêter sur la vie des pigistes des Inrocks ? Pour les fans de films de momies (ils existent) et les égyptologues, La Momie (21 juillet) est le film providentiel de l’été. Stephen Sommers (préalablement auteur du film de pieuvre Un Cri dans l’océan : souvenez-vous l’été dernier) tente de renouer avec la tradition du film d’aventures fantastiques et s’inspire des séries B exotiques des années 30 et 40. Malgré un début prometteur, qui souffle sur les braises des splendeurs cramoisies du péplum, la suite participe à cette surenchère stérile et mécanique de péripéties qui frappe le cinéma d’action. Le héros dégomme des momies à la pelle, la beauté des premiers plans disparaît derrière les carnages virtuels et une prolifération d’effets spéciaux, sans parler des intermèdes comiques embarrassants. Dans cette nouvelle momie, mal dosée, on aurait souhaité plus de Karl Freund et moins d’Abbott et Costello.
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