Le premier film d’un ex-graffeur. Attachant.
Alors que le street art tend à émerger dans les musées et les salles de ventes, le réalisateur allemand Florian Gaag a décidé de rendre à la rue ce qui lui appartient depuis 1971 et les premiers graffitis du pionnier new-yorkais Taki 183. Chaque nuit, quatre jeunes graffeurs se retrouvent clandestinement dans des gares pour recouvrir de spray et de visions les métros de Munich. Mais devant la géniale concurrence des autres groupes, la petite bande relève le défi de peindre toujours plus de wagons d’un même train, s’enferrant dans une escalade forcément dangereuse. Si le film vaut par son désir de vulgarisation d’un art aujourd’hui encore peu compris, la fiction y est parfois trop au service de ces élans documentaires. Mais cette absence de maîtrise, ces facilités et la fragilité de l’objet confèrent à Wholetrain une modestie à l’image d’un tag égaré sur une rame de métro. Comme si, dans une battle imaginaire, le talent des graffeurs du récit avait pris le dessus sur le film.
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