Plusieurs pays du Moyen-Orient refusent d’exploiter le film sur leur territoire en raison notamment d’un personnage trans interprété par une personne non binaire.
West Side Story sort le 8 décembre en France et le 10 aux États-Unis : le remake de la comédie musicale de Leonard Bernstein, déjà adaptée en 1961 par Robert Wise, connaît ici un renouveau avec l’inclusion de problématiques contemporaines.
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Par exemple, figure dans la distribution un personnage trans prénommé Anybodys (dont la traduction se situe quelque part entre n’importe qui et tout le monde), qu’interprète Iris Menas, comédien·ne non binaire : le personnage figurait déjà dans l’original, mais son identité trans est affirmée dans la version 2021. Si le film se situe dans le New York des années 1950, ce type de choix scénaristique constitue une avancée de premier plan dans l’industrie hollywoodienne en matière de représentations.
Censure dans plusieurs pays
D’après Deadline, West Side Story n’a pas reçu de visa d’exploitation dans deux pays du Moyen-Orient, l’Arabie saoudite et le Koweït. Ils ont refusé de distribuer le film sur leur territoire en raison de ce personnage considéré comme problématique car appartenant à la communauté LGBTQIA+. En effet, la communauté LGBTQIA+ subit une forte oppression dans plusieurs pays du Golfe, où l’homosexualité est toujours illégale. Aux Émirats arabes unis, au Qatar, au Bahreïn et à Oman, une censure du personnage a été réclamée à Disney afin que le film puisse être diffusé, ce que le studio a refusé. Le film n’y sera donc pas visible non plus.
C’est la deuxième fois cet automne qu’un film hollywoodien se voit refuser son visa dans cette région, après Les Éternels de Chloé Zhao qui mettait en scène le premier baiser homosexuel entre super-héros. Les censeurs avaient réclamé des coupes dans le montage, mais la production du film avait refusé de céder à ces demandes.
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