Une comédie sympathique dans la suède postpunk du début des années 80.
Vers la fin des années 90, Lukas Moodysson était le nouveau prodige du cinéma suédois. Toujours du côté des femmes, l’œil pétillant dans Fucking Åmål ou la main très lourde dans Lilya 4-Ever. Ingmar Bergman himself le considérait comme la relève. Ni plus ni moins.
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Un peu égaré depuis (son dernier film, le pensum sur la mondialisation Mammoth, date de 2009), on le retrouve dans cette comédie agréablement déconnectée. Un trio de copines veut monter son groupe punk. Mais on est en 1982 et le monde a la tête et les pieds ailleurs, dans Joy Division ou Human League.
Moodysson prend un plaisir communicatif à filmer ses pétroleuses de 13 ans qui apprennent le manuel du petit punk – faire du bruit sans savoir jouer d’un instrument, se rebeller juste pour se rebeller.
L’ensemble a beaucoup de charme, ne serait-ce que pour les bouilles d’anges androgynes du casting ou la délicatesse du regard sur cet élan dérisoire mais vital, avec ce qu’il faut de lumière naturelle et d’énergie pop. Le plus punk dans l’histoire, pour Moodysson, est bien sûr d’avoir déjoué les pronostics de Bergman dix ans après.
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