Edition groupée de deux anciens courts métrages de Wallace & Gromit parodiant fougueusement les codes du polar.
En attendant le troisième vrai long métrage de Nick Park, Cro Man, imminente facétie préhistorique, on peut se replonger dans les aventures de Wallace et Gromit, dont un distributeur avisé a eu l’idée de regrouper deux par deux les anciens courts métrages.
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Cœurs à modeler comprend donc Rasé de près et Un sacré pétrin (inédit au cinéma). Deux aventures de l’homme et son chien en pâte à modeler, qui illustrent une des principales veines du cinéma de Nick Park : la parodie policière. Comme dans le court Un mauvais pantalon, ou bien le long Mystère du lapin-garou, Wallace et Gromit sont confrontés à des figures patibulaires et sournoises : un kidnappeur de mouton et un tueur en série de pâtissiers.
L’occasion pour le cinéaste de revisiter sur un mode farcesque maints clichés du cinéma d’angoisse (Park doit adorer Hitchcock). Ceci étant comme toujours indissociable de quelques savantes mécaniques, option steampunk, où Wallace et surtout Gromit s’avèrent les plus ingénieux bricoleurs du Royaume-Uni. Le plaisir du spectateur se situe entre ces deux pôles : d’un côté, un suspense codifié et référentiel ; de l’autre, divers engrenages, au propre et au figuré, des machines et automates primitifs mais efficients.
Ceci permet d’élaborer un comique catastrophe fondé sur la surenchère et la réaction en chaîne, grande force de Nick Park, qui reste en même temps fidèle au pince-sans-rire british.
Wallace & Gromit : cœurs à modeler de Nick Park (R.-U., 2017, 0 h 59)
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