L’été de fumette d’un jeune dealer et son psy.
Auteur d’un premier film remarquable, All the Boys Love Mandy Lane, dont la sortie, initialement prévue en juin, a été repoussée sine die, Johnatan Levine poursuit dans son nouvel opus la même (belle) idée : retrouver les sensations d’une adolescence boudeuse, la saveur d’un premier baiser donné sur les rives d’un étang à Central Park, la lumière des fins de journée estivales… De cet impressionnisme aux contours proustiens, rappelant le Virgin Suicides de Sofia Coppola, s’échappait un réel trouble lorsque, dans All the Boys…, s’y greffaient les codes d’un genre peu fréquentable, le slasher movie. Tout à son projet nostalgique (New York, 1994, un jeune dealer et son psy/meilleur client/beau-père passent un été lascif à fumer et draguer), Levine se laisse là déborder par un académisme Sundance des plus irritants (affèteries visuelles, psychologie envahissante) et tire à blanc. Reste une BO somptueuse (Wu-Tang Clan, A Tribe Called Quest, Nas…) et la conviction qu’un talent singulier ne demande qu’à éclore sous ce cocon de prévisibilité.
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