Tirée d’une histoire réelle, la fuite d’enfants juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.
C’est tiré d’événements réels, et la dame qui les a vécus et racontés dans un livre, la romancière et peintre Fanny Ben Ami, apparaît à la fin à l’écran, comme dans un film américain. Le Voyage de Fanny raconte l’histoire d’une petite fille juive sous l’Occupation, Fanny, qui est planquée à la campagne avec ses deux sœurs et d’autres enfants dans un centre tenu par une résistante, Mme Forman (Cécile de France).
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Ils sont dénoncés par le curé du village et doivent s’enfuir. Destination : la Suisse. Mais les enfants vont, au fil des épreuves, se retrouver tout seuls. Alors Fanny prend la tête de la bande.
Aucun adulte n’est fiable
Au-delà de la forme, très conventionnelle, du film, et du talent déjà connu de Lola Doillon pour filmer les enfants entre eux (encore patent ici), il faut noter une singularité : aucun adulte n’est fiable. Même Mme Forman ne sera pas au rendez-vous qu’elle a donné (certes parce qu’elle a été arrêtée par la Gestapo…).
Pire : les grands ne sont jamais gentils. Quelques-uns aident les enfants mais sont toujours pressés de les voir déguerpir. Comme si – au moins en temps de guerre – les enfants n’étaient que des gêneurs, des boulets. C’est peut-être le seul – mais très violent et intéressant – point de vue original exprimé par le film.
Le Voyage de Fanny de Lola Doillon (Fr., 2015, 1 h 34)
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