Une Naissance des pieuvres à la suédoise ?
Adolescente introvertie, Emma s’inscrit à un concours de voltige équestre où elle entre en concurrence avec la rayonnante Cassandra. Parallèlement, la petite soeur d’Emma, Sara, 7 ans, est amoureuse de son cousin et baby-sitter.
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Voltiges observe la naissance de la sexualité chez une ado tentée par le saphisme et chez une fillette précoce, prenant à rebours les récits pédophiles dominants. La réalisatrice Lisa Aschan traite ce sujet délicat avec beaucoup de tact, filmant les ambiguïtés, non-dits, hésitations inhérents à ces âges-là. Regards, gestes et silences tiennent une place importante dans une mise en scène faite de surcadrages, de lumière bleutée et de multiples stimuli érotiques (importance de l’élément liquide).
Alors que l’éveil de Sara est tendre, la relation entre Emma et Cassandra est plus tordue, mélange d’attirance et de rivalité. Il est dommage que le film aille parfois plus lentement que le spectateur, ou que la charge érotique chevaline soit parfois trop appuyée, comme lors d’une scène de saillie. Malgré ces fautes de goût et une maîtrise parfois un peu amidonnée, le film radiographie subtilement la naissance de la libido, grâce à trois actrices remarquables.
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