Au micro d’Europe 1, l’acteur en pleine promo pour le « Rodin » de Jacques Doillon a révélé avoir refusé un rôle chez Quentin Tarantino.
Vincent Lindon aurait pu devenir la star « éphémère » (pour une vingtaine de minutes seulement) d’un film de Quentin Tarantino, mais il a préféré décliner l’invitation. C’est au micro d’Europe 1 dans l’émission Il n’y a pas qu’une vie dans la vie menée par Isabelle Morizet que l’acteur en pleine tournée promotionnelle pour le Rodin de Jacques Doillon a révélé l’anecdote.
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« C’était un rôle plutôt bien mais il y’avait un film de Stéphane Brizé »
Le film en question ? Inglourious Basterds. Dans la séquence d’ouverture, devenue assez culte – pour cause : un verre de lait et du « Monsieur lapadite » martelé par l’épouvantable Colonel Hans Landa (génial Christoph Waltz) – l’acteur français Denis Ménochet, incarnait ce brave paysan français, cachant sous le plancher de son humble demeure, une famille de juive. Un personnage mutique et bourru qui devait au départ revenir à Vincent Lindon. Malheureusement à l’époque ce dernier est déjà engagé sur un autre projet:
« C’était un rôle pour le début du film qui durait un quart d’heure, vingt minutes, qui était plutôt bien mais en même temps il y avait un film de Stéphane Brizé qui s’appelait Mademoiselle Chambon qui se tournait aux mêmes dates »
« Je préfère être le roi dans mon royaume »
Plutôt que de prier le réalisateur de La loi du Marché, de décaler son tournage, l’acteur préfère tout bonnement refuser la proposition : « J’aurais pu faire des pieds et des mains pour que Stéphane Brizé décale son film mais je préfère être le roi dans mon royaume qu’un Français dans un film américain considéré à sa valeur de Français, c’est-à-dire pour un rôle de paysan. »
Mais au-delà de cet empêchement d’agenda, Vincent Lindon n’oublie pas d’épingler avec une certaine raillerie, ce type de rôle de « frenchy » imaginé par les américains:
« Souvent, les Américains ont une façon de filmer et de voir les paysans français un peu bizarre, avec une 4L ou une 2 CV fourgonnette, une cigarette derrière l’oreille. Si je devais aller un jour aller aux Etats-Unis, je préfère qu’on m’appelle parce que c’est moi qu’ils veulent spécifiquement même pour un petit rôle que faire un rôle de Français dans un film américain. Tout le monde s’est cassé les dents. Ça n’est pas une fin en soi ».
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