Chronique d’une jeune Tatie Danielle. Faussement féroce, gentiment consensuel.
Mélanie Lupin est une Amélie Poulain dont les réalisateurs Benes et Mauduit se sont amusés à grossir les traits et la silhouette pour l’engluer dans la pâte molle des bons sentiments. Poussée à bout par un entourage abusif et sadique, elle se transforme en une sorte de Tatie Danielle rajeunie, bien décidée à ne plus se laisser marcher sur les pieds. Si Vilaine prend pour référence des figures emblématiques d’un cinéma publicitaire qui fleure bon la France, ce n’est pas vraiment pour les mettre à mal, comme on l’espérait, mais plutôt pour leur faire un clin d’œil inoffensif. L’horizon cinéphilique du film ne s’arrête pas là : il n’hésite pas à parodier Forrest Gump ou à citer les frères Farrelly. Ce mélange n’est pas aussi indigeste qu’on pourrait le croire, mais souffre plutôt d’être consensuel et un peu trop light. Bref, Vilaine manque de férocité et n’impose pas un univers comique fort.
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