Vidocq est une adaptation numérique d’une matière feuilletonesque touffue qui aurait sans doute profité d’un traitement moins calqué sur l’univers des jeux vidéo. Le résultat, brouillon et fatigant pour les yeux, ne rend pas entièrement justice à son héros, ancien bagnard devenu superflic, et ici bizarrement vidé de sa densité romanesque.Malgré quelques trouvailles visuelles, et […]
Vidocq est une adaptation numérique d’une matière feuilletonesque touffue qui aurait sans doute profité d’un traitement moins calqué sur l’univers des jeux vidéo. Le résultat, brouillon et fatigant pour les yeux, ne rend pas entièrement justice à son héros, ancien bagnard devenu superflic, et ici bizarrement vidé de sa densité romanesque.
Malgré quelques trouvailles visuelles, et des plans qui ressuscitent le cinéma muet français cher à Marc Caro, responsable du look des personnages, ce bric-à-brac esthétique pêche avant tout par un scénario de film de serial killer pompé sur Seven, et une mise en scène informe, entre Josée Dayan et Lars von Trier.
Les images numériques, légèrement baveuses, donnent à Vidocq une allure d’objet étrange, une anomalie monstrueuse qui n’est plus vraiment du cinéma, cette parenthèse d’un siècle entre l’attraction foraine et la console de jeu. Ceci dit, un film où l’on voit la doublure de Depardieu, énorme, faire du kung fu avec un clone de Belphegor et de Dark Vador ne peut pas être entièrement raté.
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