Deux internautes se sont amusés à regrouper dans des supercuts les deux échelles de plans marquantes des films de PTA : le gros plan et le plan large. Un cadrage bien symbolique.
L’internaute Ali Shirazi s’est attelé à regrouper tous les gros plans dans les films de Paul Thomas Anderson, en classant les émotions des personnages en trois catégories (Amazed/Happy/Sad). Et le constat est amer : les personnages de PTA sont désespérément seuls (même ceux qui sont entourés par des proches) et ils se laissent totalement submerger par leurs émotions moins apaisées et heureuses que sanglotantes et violentes, tels que le montrent les pleurs de Julianne Moore dans Magnolia ou ceux de Daniel Day-Lewis dans There Will Be Blood. Paul Thomas Anderson explique avoir trouvé l’inspiration en regardant Le Silence des Agneaux de Jonathan Demme (1991) et que c’est la manière de filmer de ce dernier qui lui a permis de saisir par la suite le type de gros plans qui est devenu depuis l’une de ses marques de fabrique.
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Mais avant d’arriver à toucher du doigt leurs émotions, Paul Thomas Anderson place ses personnages totalement à la dérive dans un monde filmé de loin. C’est ce qu’a cherché à montrer Jacob T. Swinney en regroupant dans un supercut l’ensemble des plans larges dans les films de PTA, des paysages urbains nocturnes de Boogie Nights (1997) aux terres arides et chaudes de There Will Be Blood (2007) en passant les longues rues vides de Punch-Drunk Love (2002). C’est, en effet, grâce à l’utilisation de ces long shots que PTA arrive à nous faire sentir la solitude de ses personnages isolés et déconnectés de la réalité, à la recherche d’eux-mêmes.
Son prochain film Inherent Vice réunissant entre autres Joaquin Phoenix, Josh Brolin et Owen Wilson, sortira en France le 4 mars.
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