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C’est désormais connu : Quentin Tarantino est passé maître dans l’art du vintage et de la référence dans ses films. Et autant que n’importe quelle image, ses génériques participent à cet étendard cinéphile qui témoigne de la passion du cinéaste. Comme le prouvent les vieux cartons montrant le logo de la boîte de production de son film : Universal pour Inglourious Basterds, Columbia Pictures pour Django Unchained… Cela concerne aussi la boîte créée par Tarantino himself, A Band Apart, en référence évidemment au film de Jean-Luc Godard. On pense aussi au générique de Jackie Brown et son long plan-séquence filmant son héroïne à l’aéroport, comme Dustin Hoffman dans Le Lauréat.
Les génériques ne sont pas seulement empreints de nostalgie, car Tarantino arrive toujours à y greffer sa patte si caractéristique. On y discerne beaucoup de symbolisme : ces esclaves entourés de « big rocks » qu’il faudra transformer en « little rocks » dans Django Unchained, le noir et blanc d’ouverture de Kill Bill qui altère les crédits du générique, la Tarentelle en ouverture de Inglourious Basterds… Mais celui qui consacre autant de temps à la nostalgie, la référence et au symbolisme, c’est bien celui de The Hateful Eight. Bercé par la musique du légendaire Ennio Morricone, le cinéaste dresse huit paysages successifs (comme le nombre de personnages de son film), menacés par le blizzard qui arrive, avant d’enchaîner sur un plan long, savoureux, élastique et techniquement impressionnant d’un Christ en bois venu annoncer la marche funèbre qui va suivre… Reste plus qu’à attendre Once Upon a Time in Hollywood, son prochain film qui sortira la 14 août prochain, pour découvrir un autre générique, tout beau, tout neuf.
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