Il est des films dont la démence et la démesure rejoignent celles de leurs tournages, des œuvres pour lesquelles la phase de création se transforme en épopée parfois presque aussi risquée que les péripéties qu’ils dépeignent. On se souvient évidemment des histoires improbables entourant la genèse de chefs d’oeuvre comme Sorcerer de William Friedkin en […]
https://youtu.be/dfm4gvxNW_o
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Il est des films dont la démence et la démesure rejoignent celles de leurs tournages, des œuvres pour lesquelles la phase de création se transforme en épopée parfois presque aussi risquée que les péripéties qu’ils dépeignent. On se souvient évidemment des histoires improbables entourant la genèse de chefs d’oeuvre comme Sorcerer de William Friedkin en 1977 ou Apocalypse Now de Francis Ford Coppola en 1979 (dont le tournage chaotique est narré dans l’indispensable documentaire Aux cœurs des ténèbres : l’Apocalypse d’un metteur en scène).
Si la démocratisation des effets spéciaux numériques aurait pu laisser croire que ces folles aventures artistiques et humaines sur le fil du rasoir appartiennent désormais au passé, un nouveau making of de Fury Road, quatrième opus de la saga Mad Max de George Miller sorti en 2015, vient démentir cette idée. Oui, il existe toujours des génies fous furieux prêts à se lancer corps et âme dans la fabrication d’un film, à mesurer le potentiel artistique à la quantité de risque et de réel déployé durant les prises de vues. Avec ses camions lancés à toute allure à travers le désert et ses cascadeurs aux allures de circassiens, ces images, même sans l’épaisse couche d’effets visuels nécessaire au rendu final et inimitable du long métrage, provoquent déjà une jouissive sidération.
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