La team Judd Apatow version cul, une famille japonaise dégénérée, des monstres sud-coréens, un héro bling bling et des hamburgers qui se révoltent contre l’humanité : les images immanquables de la semaine.
King Sono
Sono Sion, enfin. Le plus passionnant des cinéastes japonais en activité (auteur des géniaux Suicide Club et Love Exposure) présentera bientôt aux Etats-Unis son avant-dernier film (il a tourné Guilty Romance entre temps). Cold Fish est un peu la synthèse de son cinéma: un romantisme noir, du gore bouffon, un portrait de famille au vitriol et des acteurs en roue libre (Makoto Ashikawa, Mitsuru Fukikoshi). Bientôt distribué en France (probablement en DVD), le film se dévoile cette semaine via un trailer assez soft mais terriblement excitant.
La fabrique des monstres
Après l’immense Host, la Corée du Sud augmente son bestiaire de monstres dans Sector 7, le nouveau film de Kim Ji-hoon (auteur du toujours inédit May 18, deuxième plus grand succès au box-office local en 2007). Soit une bande de scientifiques confrontés sur une plateforme pétrolière à des monstres sous-marins visqueux, plus proches d’Un Cri dans l’Océan de Stephen Sommers que de The Thing. Tourné en 3D, le film se dévoile dans un premier trailer dont on retiendra que : 1) les SFX ont l’air assez foireux, 2) le cinéma de genre sud-coréen est toujours aussi excitant, 3) l’actrice Ha Ji-won est toujours aussi belle.
http://www.youtube.com/watch?v=VJat2dexSnk
Dwitch attaque
Dans l’attente fébrile du soulèvement des machines prophétisé par des décennies de S-F, l’humanité devra aussi composer avec une autre menace : les burgers. Car « vous aimez sans doute prendre votre déjeuner tranquillement dans un parc, mais qu’en est-il de lui? » interrogent les cinq jeunes réalisateurs français d’Hambuster. Dans ce court-métrage d’animation créé en 3D stéréoscopique et diffusé partout sur Internet, ils imaginent une révolte des burgers contre un gros (consommateur) et un bébé en synthèse. Du Pixar gore et déjanté (la séquence du dinner façon Poultrygest), et une bonne nouvelle dans le paysage très poli de l’animation française.
Don Dark
Avant, Don c’était ça : un (faux) gangster plein de panache, et l’un des plus célèbres bad guys de l’histoire du cinéma hindi. Sorti en 1978, le premier film sur le personnage allait devenir un carton en Inde où il consacrait la carrière de l’acteur Amitabh Bachchan. Mais Bollywood a changé, et le personnage de Don est passé à la moulinette remake: plus sombre, plus bling bling, moins chantant, adapté aux conventions US du cinéma d’action. On le retrouve dans Don 2, réalisé par Farhan Akhtar avec l’imposant Shahrukh Khan dans le rôle titre.
Blanche Gwyneth
L’apocalypse selon Steven Soderbergh, c’est une after-party de stars (dans le désordre Matt Damon, Marion Cotillard, Kate Winslet, Gwyneth Paltrow, Jude Law, Laurence Fishburne), filmée comme une pub pour le cinéma indé. Avec Contagion (le premier de ses 30 derniers projets à sortir avant la fin de sa carrière), l’ancien champion de Sundance rejoue la partition du film de virus tendance 28 semaines plus tard époque grippe A H1N1. Les premières images du film, dévoilées dans un trailer plein de spoilers (Gwyneth Paltrow toute blanche ; Matt Damon tout triste), annoncent un film d’anticipation en mode mineur, et quelques efforts consentis par Marion Cotillard pour améliorer son accent US. Good news.
http://www.youtube.com/watch?v=e0v8BSYq7KY
Baiseur vedette
Ron Burgundy est un macho à moustache, un dragueur compulsif, un vieil ours de la télévision locale, le chef d’une tribu de buddies aussi dégénérés que lui –bref, Ron Burgundy a le profil type de l’acteur porno des 70’s. C’est donc tout naturellement que ce personnage du film d’Adam Mackay (Anchorman: The Legend of Ron Burgundy) revient dans une parodie cul baptisée pour l’originalité Anchorman: A XXX Parody. Dans le rôle du présentateur vedette de la télé de San Diego, on retrouvera Jack Lawrence (déjà aperçu dans Reno 911: A XXX Parody) et toute une flopée de blondes (dont la superstar Tasha Reign, déjà aperçue dans votre salon). Mieux que le trailer du film, le carnet de tournage réalisé par les petits malins de Funny or Die, qui prouve que les acteurs du X ont aussi de l’humour.
Bonus : Le Prince Noir Oudaï Hussein, fils aîné de Saddam, était un type cool. Un peu porté sur la torture certes (qui n’a pas ses défauts?), mais un joyeux fêtard et le personnage principal du dernier film de Lee Tamahori, The Devil’s Double (une purge, paraît-il). En attendant, le mixeur fou Mike Relm a réalisé un montage d’images assez efficace du trailer.