Deux ados à l’esprit vengeur, une réalisation clipesque… Si l’ambition séduit, le film pèche par excès d’assurance et un certain manque de substance.
de François Valla
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Avec Jules Pelissier, Lola Le Lann, Jérémie Duvall (Fr., 2018, 1h20)
On aurait pu appeler cela Histoire ou Origine de la violence. Tout commence dans un bus, la nuit. Une vidéo de surveillance montre l’agression d’un adolescent par cinq autres. De cette violente attaque, on ne saura rien, si ce n’est que la victime, Achille, semble se remettre anormalement bien. En convalescence chez sa tante et sa cousine, dans une luxueuse maison en bord de mer, le jeune et riche Parisien croise la route de Brian, petit malfrat sans le sou et boule de nerfs au visage traversé par une cicatrice.
Versus : d’un côté le riche, de l’autre le pauvre et au milieu une sombre violence, nouvelle et intériorisée chez l’un, fidèle à ses préceptes bourgeois, viscérale chez l’autre, presque palpable. Kids aux regards sombres, récit de vengeance et stylisation clipesque du réel… C’est comme un teen movie horrifique, teinté d’une veine sociale (quand l’opprimé devient l’oppresseur et inversement), que se présente ce premier long métrage signé François Valla. L’ambition du projet a de quoi séduire mais, dans ce décor glacé, quelque chose manque (peut-être un peu de légèreté et de poésie) et quelque chose gêne, comme cette hypersexualisation des corps – en grande partie – féminins, réduits à d’affriolants bouts de chair.
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