De plus en plus mystique, Naomi Kawase peine à nous charmer avec un roman-photo plein de pathos mais sans grâce.
Qu’arrive-t-il à Naomi Kawase, notre cinéaste japonaise préférée depuis déjà plusieurs décennies (elle a commencé très jeune) ?
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Souvent sélectionnée à Cannes, elle revient en compétition avec l’histoire d’amour impossible entre un photographe qui perd la vue et une audio-descriptrice pour aveugles (elle décrit ce qui se passe à l’écran). Il va vers l’obscurité, elle va vers la lumière, puisqu’elle révèle le monde à ceux qui ne peuvent plus le voir. Plus généralement, la jeune et jolie Misaki tente de ressentir tout ce que lui inspire le monde. Très zen, elle tente de ressentir chaque seconde de sa vie comme un grand bonheur. Le photographe, lui, s’enfonce. Il est devenu atrabilaire. Le spectateur peine à éprouver la moindre empathie pour lui. Que lui trouve Misako ?
Kawase peine à faire apparaître la beauté de son film
Kawase tente de nous intéresser à cette histoire, mais elle ne fait que répéter en boucle les propos lénifiants de son héroïne. Elle abuse des gros plans. La musique d’Ibrahim Maalouf est omniprésente. C’est assez étouffant. On ne comprend pas grand chose. Kawase, et ce n’est pas la première fois, semble dans une période de doute. Plus elle nous dit (avec à la fois les mots et les images, ce qui redonde un peu) la beauté de la nature, de la vie et du monde, moins cette beauté nous apparaît. A l’instar de ses deux personnages, en lutte l’un pour la lumière, l’autre contre l’obscurité, elle semble coincée entre les deux sans trouver la porte de sortie.
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Vers la lumière de Naomi Kawase, avec Masatoshi Nagase, Ayame Misaki, Tatsua Fuji
En compétition officielle
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