Des vampires en mode branleurs dans un mockumentary très drôle.
Hérauts de la comédie néo-zélandaise depuis une dizaine d’années, Taika Waititi (Boy en 2010) et Jemaine Clement (la série Flight of the Conchords entre 2007 et 2009) ont réalisé en 2013 Vampires en toute intimité, adapté d’un de leurs courts métrages de 2006 et qui ne sort qu’aujourd’hui en France, en e-cinéma.
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Dans ce mockumentaire (ou fiction prenant la forme d’un documentaire, mêlée ici d’effets found footage, avec caméra-épaule et gimmicks d’épouvante), les deux réalisateurs-comédiens se griment en vampires. Mais pas de n’importe quel type : des vampires en coloc menant une vie tout ce qu’il y a de plus banale.
Viago, Deacon et Vladislav doivent ainsi se répartir les tâches ménagères (de façon annuelle plutôt qu’hebdomadaire), gérer les caprices de chacun (notamment du soupe-au-lait Nosferatu qui a tendance à paresser au lit des décennies durant), accepter de parfois se faire refouler à l’entrée des boîtes de nuit ou encore supporter les vannes relou de leurs collègues loups-garous (irrésistible Rhys Darby). Comme n’importe quel mec de 25 ans donc, à ceci près qu’ils ont 25 ans depuis des siècles : éloge de la régression absolue.
Des comédiens à l’abattage impressionnnant
L’humour tient ici évidemment au décalage entre l’ardeur mythologique et le prosaïsme du quotidien, un peu à la manière du Bal des vampires de Roman Polanski (1967). Parfois un tantinet relâché, Vampires en toute intimité fait toutefois mouche la plupart du temps, principalement grâce à l’abattage de ses comédiens.
A noter qu’une version doublée est proposée, mise en œuvre par le duo comique Nicolas et Bruno et quelques-uns de leurs amis (Alexandre Astier, Fred Testot, Jérémie Elkaïm…) qui donnent à ces aventures un petit côté Cogip pas désagréable – même si l’on préfère en fin de compte la VO.
Vampires en toute intimité de Jemaine Clement et Taika Waititi (N.-Z., E.-U., 2014, 1 h 26)
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