En Amérique du Sud, une mère sur les traces de son fils kidnappé. Une réflexion délicate sur la complexité des liens filiaux.
Séparée, depuis quatre ans, de son fils enlevé par son géniteur, une mère (Isabelle Carré) entreprend un voyage en Uruguay pour récupérer l’enfant. Elle est aidée dans cette tâche par un assistant social (Ramzy Bedia).
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Rappelant ces faits divers de kidnappings sans recours, Une vie ailleurs retrace le parcours acharné d’une femme coincée dans un cul-de-sac judiciaire, qui décide de prendre les choses en main. Cela pourrait donner lieu à une leçon de vie édifiante sur une maman prête à tout (contourner les lois, traverser les océans) pour récupérer son fi-fils.
Au contraire, le film évite soigneusement l’écueil du manichéisme facile, en faisant de cette mère un personnage usé, à cran et peu sympathique, enfermé dans son obsession au point d’effrayer, telle une louve affamée, la chair de sa chair. Face à cette génitrice revêche, la famille du ravisseur (une tante et une grand-mère aimantes) fait figure de foyer idéal.
En outre, Une vie ailleurs glisse judicieusement du combat d’une mère à un désir de paternité pris en charge par Ramzy Bedia, remarquable en conseiller social submergé par ses affects. Une habile fable sur le lien filial comme combinaison d’instinct maternel et d’affinités électives.
Une vie ailleurs d’Olivier Peyon (Fr., 2017, 1 h 36)
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