Une vidéo montre la star des années 60 tirant brièvement sur un joint, dans un document super 8 inédit.
Chaque jour sur Facebook, dans nos boîtes mail, sur divers sites d’information ou de divertissement, de courtes vidéos s’échangent entre amis, entre collègues, remplaçant la désormais antédiluvienne pause autour de la machine à café. Et chaque semaine il y a un hit, une vidéo qui rafle la mise, faisant le tour du net plusieurs fois à la vitesse de la lumière, J-Lo se cassant la figure en dansant, Sarkozy insultant un type. La semaine dernière, le buzzomètre donnait déjà gagnant un petit chaton qui écartait les pattes en cadence quand on le chatouillait. Mais Marilyn Monroe est arrivée, ou plutôt revenue, et on en a oublié le chaton.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Il s’agit d’un plan fixe d’une cinquantaine de secondes, probablement en super 8, dans lequel on voit la star chez des amis lors d’une soirée informelle, affalée sur un canapé, une mèche blonde tombant sur son grand front solaire, souriante, détendue comme jamais. Et pour cause. Car « l’info », en tout cas celle qui a fait les titres tout autour de la planète web, c’est que Marilyn, dans ces images amateur revenues des brumes de l’oubli, y fumait un joint. Et c’est vrai qu’à un moment elle se met de profil pour tirer une bouffée d’une cigarette un peu trop longue. Elle le fait comme une petite fille qui ferait semblant de fumer, gonflant ses joues, recrachant immédiatement la fumée, regardant subrepticement autour d’elle comme pour vérifier que personne n’a remarqué qu’elle faisait un peu, à peine, semblant.
Mais « l’info », ce n’est pas « Marilyn Monroe fumait de la marijuana » – l’histoire de ses vraies addictions a déjà été largement relatée. L’info, c’est l’image, celle qui ne finira jamais. C’est de revoir encore une fois Marilyn, plus de quarante ans après sa mort, dans des documents inédits dont on se demande s’ils vont cesser un jour de nous arriver. Car régulièrement, elle revient. Il y a quelques années sur des photos d’André de Dienes déterrées au fond d’un jardin californien. Cette fois dans des bobines super 8 conservées dans un grenier. Il paraît même que le FBI possède une vidéo de la star blonde faisant l’amour avec un inconnu, achetées l’été dernier pour 1,5 million de dollars par le même collectionneur qui vient d’acquérir ces cinquante secondes alanguies.
Le plus beau est un paradoxe purement cinématographique : plus on s’éloigne de Marilyn, de sa mort, de son temps, plus on s’en rapproche car les images retrouvées sont chaque fois plus intimes, volées, spontanées, merveilleusement anodines. Peut-être que les plus belles sortiront un jour d’une poubelle, et peut-être qu’elle nous y dira, enfin, avec un beau sourire triste de fantôme éternel, qui elle était.
{"type":"Banniere-Basse"}