Elle aurait pu durer une cinquantaine d’heures et comprendre l’oeuvre entière du réalisateur à la blanche chevelure. Le monteur Gabriel Fasano Posco est pourtant parvenu à sélectionner, et surtout organiser avec talent, une série de scènes mythiques et plus confidentielles tirées des films de Lynch.
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Après une ouverture en majesté sur In Dreams de Ray Orbison, la musique se mue en souffle, l’inquiétude et la peur lynchiennes prennent le pas sur la langueur légère du début, puis viennent les cris, les répliques qui traînent dans un coin de notre esprit (« she’s dead, wrapped in plastic« , « Dick Laurent is dead« ), Laura Dern dans les bras de Kyle MacLachlan ou Nicolas Cage, Laura Palmer et le regretté Pete, Patricia Arquette, un véritable concentré de ce qui nous lie si étroitement au cinéma du réalisateur fou. S’entrechoquent des images de Lost Highway, Mulholland Drive, Twin Peaks, Elephant Man, Saylor et Lula...Et en filigrane de cette palette de sensations et de souvenirs, une grande émotion à voir se croiser et se répondre les personnages d’un film à l’autre, comme si David Lynch avait en fait passé sa vie à constituer une oeuvre totale et infinie.
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