Le biopic sur Allen Ginsberg, l’un des pères fondateurs de la Beat Generation, se dévoile un peu plus via un nouvel extrait : James Franco récite le poème Howl lors de la lecture publique controversée de 1955.
Avant le nouveau film de Matthew Mishory consacré à James Dean, les studios hollywoodiens revisitent les fifties avec un autre biopic sur Allen Ginsberg : Howl. Le poète américain, figure fondatrice de la contre-culture et de la Beat Generation, est le sujet de cette fiction réalisée par deux documentaristes, Rob Epstein et Jeffrey Friedman, co-auteurs de The Times of Harvey Milk et The Celluloid Closet.
Alors qu’il vient à peine de sortir sur les écrans US, cet étonnant biopic se dévoile un peu plus via la diffusion sur Vulture d’une scène clé du film expliquée par le réalisateur : la première lecture publique du poème de Ginsberg, Howl.
Dans la peau d’Allen Ginsberg, on retrouvera l’un des acteurs les plus passionnants de sa génération (capable de passer de Sam Raimi à Gus Van Sant) : James Franco. Pour interpréter le rôle du poète américain, et surtout adopter une diction similaire, il s’est inspiré de vieux enregistrements sonores et du film Pull My Daisy de Robert Franck, écrit par Jack Kerouac et dans lequel apparaît Allen Ginsberg. Mais il n’y avait pas d’enregistrement précis de cette scène de la récitation de Howl en 1955 dans une galerie d’avant-garde.
Des dessins d’Eric Drooker
« La lecture publique dans la Six Gallery en 1955 est un genre d’évènement légendaire, le moment où Allen a présenté Howl au monde, et Ginsberg l’a fait comme une performance », a déclaré Rob Epstein. Une partie du film des deux documentaristes est consacrée à la lecture du poème et à cette performance, illustrée par des séquences d’animation dessinées par Eric Drooker, qui a déjà travaillé avec Allen Ginsberg sur le recueil Illuminated Poems.
Mais le biopic de Rob Epstein et Jeffrey Friedman évoque aussi le procès en obscénité fait à l’auteur après la publication par City Lights Books de son poème. Le film reconstitue ce moment historique qui a opposé le procureur Ralph McIntosh, qui souhaitait l’interdiction de Howl, à l’avocat de la défense, Jake Ehrlich (incarné par Jon « Draper » Hamm).