Alors qu’Emmanuel Macron annoncera, ce mercredi 6 mai, les premières mesures concernant la culture, la Société des réalisateurs de films a interpellé le président de la République dans une tribune publiée par Libération.
“Face une à situation exceptionnelle une réponse exceptionnelle s’impose” a souligné la Société des réalisateurs de films dans une tribune publiée par Libération, ce mardi 5 mai. Alors que le président organise une visioconférence afin de discuter de l’avenir du secteur de la culture, mis à mal depuis le début du confinement en raison du coronavirus, la Société des réalisateurs français (SRF) n’a pas été conviée. “Cette absence de concertation nous inquiète” poursuit la société qui “défend les libertés artistiques, morales et les intérêts professionnels et économiques de la création cinématographique”.
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Fonds exceptionnels, tournages et réouverture de salles
En plus de réclamer – comme les signataires de la tribune “Culture Oubliée” du Monde – une année blanche pour les intermittents, la SRF exige également que “l’Etat [mette] en place un fonds exceptionnel, non seulement pour compenser les pertes d’ores et déjà conséquentes du CNC mais aussi pour apporter une indemnisation et un soutien durable aux acteurs de la filière durement touchés par la crise”.
Par ailleurs, la reprise des tournages ainsi que les réouvertures des salles devront se faire “dans le respect de nos pratiques professionnelles et en concertation avec les autorités sanitaires”. Dans la lettre ouverte, l’association s’inquiète de l’avenir des programmations : “Sans une intervention forte des pouvoirs publics, les salles de cinémas ne proposeront que blockbusters et franchises américaines”.
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“Repenser notre système avec ambition”
Face au succès monstre des plateformes de streaming durant le confinement, la SRF souhaite réajuster ces déséquilibres au vu de la réouverture des salles “en imposant aux plateformes des obligations d’investissement et de diffusion de nos œuvres et en réformant avec nous la chronologie des médias”.
En citant les mots forts du chef de l’Etat, “nous sommes en guerre”, lors de son allocution lundi 16 mars, la SRF rappelle qu’“au sortir de la Seconde Guerre mondiale, seule une volonté politique forte a permis de faire du cinéma français le contre-modèle le plus puissant au cinéma Américain. Aujourd’hui, nous vous demandons de relever à nos côtés ce nouveau défi”.
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