Suite aux mesures annoncées par Emmanuel Macron pour aider le monde de la culture face au Coronavirus, ce mercredi 6 mai, 800 personnalités publient une nouvelle tribune dans les pages de Libération pour demander plus de soutien aux intérimaires du secteur, mis sous silence par le gouvernement depuis le début du confinement.
Mercredi 6 mai, lors de son allocution pour la culture, Emmanuel Macron – aux côtés de Franck Riester – a annoncé une “année blanche” pour les intermittents. Ces mesures font suite à la tribune publiée par Le Monde et signée par de nombreuses personnalités du monde culturel dont Jeanne Balibar, Catherine Deneuve ou encore Jean Dujardin, demandant notamment « une prolongation des droits des intermittents du spectacle d’une année au-delà des mois où toute activité aura été impossible« . Samedi 9 mai, suite à l’intervention du président de la République, le collectif a publié une nouvelle tribune, cette fois-ci dans les colonnes de Libération « en soutien aux intérimaires et autres ‘extras’ du secteur, massivement hors des radars des politiques de soutien mises en œuvre par le gouvernement et qui vont basculer au RSA. » Car si certaines mesures annoncées par le chef de l’État mercredi dernier ont bien « répondu pour une part aux attentes du monde du cinéma« , d’autres questions ont, d’après les signataires, été éclipsées.
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« Le silence à leur sujet n’a pas été rompu »
C’est notamment le cas en ce qui concerne le devenir des personnes en contrats courts, un sujet pourtant au cœur de la première tribune publiée par Le Monde et qui n’a toujours pas été évoqué par le Président de la République :
« Plus grave encore, pas un mot n’a été prononcé – ni par le président de la République, ni par le ministre de la Culture, ni par la ministre du Travail, ni par le ministre de l’Economie et des Finances – concernant la situation de toutes les personnes en contrats courts qui travaillent à nos côtés. Ils font partie des ‘invisibles’ du monde de la culture. Ils ne bénéficient pas de régime particulier pour l’assurance chômage, contrairement aux intermittents du spectacle. Leur vie est faite d’alternance de périodes travaillées et de périodes chômées, ils vont souvent de ville en ville, parce qu’ils vont de contrat en contrat. »
Le collectif s’insurge alors que « le silence à leur sujet n’a pas été rompu » depuis près de huit semaines tenant à souligner l’importance de ces emplois dans l’exercice et la pratique de leur métier : « Quand nous signons un livre dans une librairie, quand nous organisons une exposition, quand nous nous installons dans un village ou le quartier d’une ville pour tourner un film (…) nous partageons tous les moments de création et de diffusion de nos œuvres avec ces centaines de milliers de gens que le gouvernement refuse de prendre en compte. »
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Pour ne laisser personne « au bord du précipice« , les rédacteurs de la tribune demandent une « neutralisation de la période d’inactivité » ainsi qu’une suppression du « deuxième volet de la réforme du chômage prévu en septembre ».
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