Les pires années de l’Italie fasciste par le réalisateur de « Nos meilleures années ».
Une histoire italienne avait la belle matière noire à un mélo de guerre pervers façon Black Book : soit un couple (ayant existé) d’acteurs de cinéma italiens à la réputation sulfureuse sous le régime mussolinien, puis ayant rejoint la République de Salò, et finalement exécuté par des partisans communistes. Mais en cherchant à réhabiliter ces personnages accusés de collaboration (et pire), à en faire des victimes de l’histoire, Giallino se perd et les perd en noyant coke et uniformes brunâtres sous la reconstitution proprette. Le film débute par une malicieuse question (l’actrice incarnée par Bellucci – et donc Bellucci – est-elle trop belle pour être une bonne actrice ?), vire au mauvais remake du Patient anglais et échoue sur des analogies oiseuses telles que : “le cinéma, c’est la vie, ou pas ; somme-nous tous acteurs, ou pas”. Et on ne peut s’empêcher de voir dans le partenaire de Bellucci un beau sosie de Lino Banfi, pensionnaire à la De Funès des comédies sexy transalpines seventies avec Edwige Fenech.
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