La mort comme ressort d’humanisation. Why not ?
John May est un fonctionnaire consciencieux. Spécialisé dans la recherche des familles des défunts isolés de sa commune, il va jusqu’à organiser des messes d’enterrement auxquelles il estle seul à assister. Après avoir surfé sur la minivague de la comédie sociale british, dont il produisit un des fleurons, The Full Monty, puis réalisé un premier film sympatoche en 2008 (Sri Lanka National Handball Team), Uberto Pasolini récidive en mettant la barre un tout petit peu plus haut. Mais du coup, Une belle fin n’est pas une comédie mais plutôt un “feel-good mélo” sur la mort. Pas détestable dans le fond mais laborieusement surligné, ce film dénué de tout contraste est un camaïeu grisâtre de A à Z, dont est censé se dégager un semblant de chaleur humaine, quitte à susciter l’émotion dans les chaumières avec une conclusion gnangnan.
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Pour bien faire comprendre à quel point cet ami des morts
est lui-même la tristesse incarnée et la maniaquerie personnifiée,
le réalisateur gâtifie. Ça décolleun peu à l’occasion d’une enquête dont John May, licencié pourses excès de zèle, prend l’initiative afin de retrouver les proches d’un voisin disparu – auquel il s’identifie manifestement. Si on est assezloin du documentaire et si tousles personnages sont incarnés par
de solides acteurs de composition (dont Eddie Marsan, aperçu chez Mike Leigh et partout à Hollywood), cela n’empêche pas une certaine trivialité british de sourdredes interstices de cette geste minuscule, dont certains plans ont un petit côté Magritte.
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