Chronique semi-documentaire de l’acclimatation ardue d’un instit danois au Groenland.
Samuel Collardey, repéré dès son premier long plutôt intéressant, L’Apprenti, tourne régulièrement avec des acteurs non professionnels qui rejouent quasiment leurs rôles dans la vie. Il s’agit bien de fictions écrites, mais hautement imprégnées de documentaire.
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Ici, Collardey met en scène un instituteur danois qui débarque dans un petit village groenlandais et peine à s’intégrer à la communauté locale, hostile à l’ingérence coloniale qu’il incarne (le Groenland est un territoire rattaché au Danemark).
Le récit, en soi, est élémentaire, voire succinct, sans intrigue élaborée au sens romanesque. Mais le minimalisme de la trame est largement éclipsé par quelques séquences mémorables – exemple : la chasse au phoque –, et avant tout par la vision d’un réel bigger than life.
De surcroît, le film n’a rien de touristique ni d’idyllique. Voir les scènes de classe, qui ne dépareraient pas certaines fictions françaises, avec des écoliers intenables, rebelles à la discipline. Bref, si ce film reste d’une simplicité biblique, il ne sent jamais l’artifice et il brosse, à sa manière brute, un tableau assez ample et nuancé d’une réalité donnée. C’est déjà beaucoup.
Une année polaire de Samuel Collardey (Fr., 2017, 1 h 34)
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