Un Vent de folie reprend un schéma classique de la comédie américaine, illustré par New York-Miami : le road-movie sentimental, dans lequel un trajet rapproche deux êtres que tout oppose. Ben, un New-Yorkais timide et rangé, à la défaveur de l’annulation de son vol pour Savannah où il doit se marier, partage un voyage de […]
Un Vent de folie reprend un schéma classique de la comédie américaine, illustré par New York-Miami : le road-movie sentimental, dans lequel un trajet rapproche deux êtres que tout oppose. Ben, un New-Yorkais timide et rangé, à la défaveur de l’annulation de son vol pour Savannah où il doit se marier, partage un voyage de fortune avec Vic, une jeune femme excentrique à la vie dissolue. Pour qu’une telle recette fonctionne, il faut que les péripéties soient drôles, ce qui n’est pas toujours le cas ici, et surtout que le couple de comédiens ait du charme. Or, nous devons supporter le museau inexpressif de Ben Affleck et les mimiques exaspérantes de Sandra Bullock pendant 1 h 46. Plus grave, le compte à rebours final (sera-t-il à l’heure pour son mariage ?) voit le triomphe de l’ordre et de la raison : le benêt rejoint la fille à héritage et la cinglée trouve l’apaisement en s’occupant enfin du fils qu’elle avait abandonné. Edifiant et nauséeux, mais aussi très logique puisque le film a été produit par DreamWorks, l’usine à rêves de Spielberg, l’ami de la Famille. Un Vent de folie ne distille que quelques pets nerveux avant de s’achever par une apothéose de flatulences conservatrices.