On a les drugstore cowboys qu’on peut. Ceux-ci, junkies finis qui zonent pittoresquement à Paname, n’ont pas la classe des énergumènes de Gus Van Sant. Au départ, on pense que le film va se contenter de décrire la trajectoire, donc la chute vertigineuse, de jeunes épaves sans autre credo que celui de la shooteuse, dans […]
On a les drugstore cowboys qu’on peut. Ceux-ci, junkies finis qui zonent pittoresquement à Paname, n’ont pas la classe des énergumènes de Gus Van Sant. Au départ, on pense que le film va se contenter de décrire la trajectoire, donc la chute vertigineuse, de jeunes épaves sans autre credo que celui de la shooteuse, dans un style mi-distancié, mi-naturaliste. Mais, shazam ! Après un sévère coup de semonce policier, le héros, Eric, se reprend à la campagne dans un centre de réinsertion très chouette, encouragé par Kamel, un Beur sportif, et des animateurs cool. On a les William Burroughs qu’on peut. Bref, après un tableau parfois complaisant sur les ravages de la drogue, on embraie sur la phase boy-scout. Eric et Kamel s’en sortent haut la main, non sans avoir été châtiés par un scénario moral pour quelques écarts de conduite (vol de voiture, culture de cannabis). Bilan : un accident spectaculaire dont ils se sortent avec des égratignures, mais sans caisse et sans herbe. Ils pourront repartir sur de bonnes bases. On est content pour eux.
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