Bébel de retour dans un film à son image : fantomatique.
Il y a d’abord ce titre, simple, conceptuel : Belmondo, qui fut souvent “le” (insérez le Bébel que vous voulez, avec cabotinage non optionnel) dans sa gloire seventies-eighties, l’équivalent d’alors des groupes de rock en “The”, devient “un” – cela s’appelle de l’humilité. Et qui réduit aussi Umberto D. (dont ce film est un remake) à sa plus simple expression, un peu comme si Roger Hanin nous refaisait Tiresia façon “Un homme et sa chatte”. Et puis ? Pas grand-chose sinon l’impression désagréable pour le spectateur d’être de trop devant ce bottin carnavalesque d’acteurs d’hier et d’aujourd’hui (Jean Dujardin, Pierre Mondy, Hafsia Herzi, Charles Aznavour ou Max von Sydow entre autres) venant visiter l’acteur d’A bout de souffle (comme un Michel Simon fantomatique), absent des plateaux depuis sept ans. Le défilé se veut crépusculaire mais respire la gêne et la naphtaline. On conseille au réalisateur Francis Huster, à court d’idées, de jeter un œil sur un film vraiment poignant et vraiment court dans un épisode des Simpson (épisode 18, saison 6) : “Un homme frappé par un ballon”.
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