Un lycéen américain modèle éprouve une attirance secrète pour l’Holocauste. Il démasque un bourreau nazi qui se cache aux Etats-Unis sous une fausse identité et lui demande de lui raconter son travail dans les camps en échange de son silence. Un jeu malsain s’engage entre le jeune et le vieux monstre, jusqu’au meurtre gratuit d’un […]
Un lycéen américain modèle éprouve une attirance secrète pour l’Holocauste. Il démasque un bourreau nazi qui se cache aux Etats-Unis sous une fausse identité et lui demande de lui raconter son travail dans les camps en échange de son silence. Un jeu malsain s’engage entre le jeune et le vieux monstre, jusqu’au meurtre gratuit d’un clochard homosexuel. Desservi par un scénario paresseux (d’après une nouvelle de Stephen King) qui compte sur deux énormes invraisemblances pour embrayer puis conclure le récit, Bryan Singer (le très surestimé Usual suspects) est incapable de filmer à la bonne distance son vénéneux sujet. Le résultat est comme paralysé, vide d’idées à la triste exception des quelques visions nauséeuses censées illustrer les fantasmes du puceau débile (l’aisselle moite, il rêve à des chambres à gaz ou s’imagine prendre sa douche avec des déportés). Film odieux, ou simplement idiot ? Même si nous optons pour la seconde hypothèse, Singer a mérité un zéro pointé, car une nouvelle fois le projet d’un cinéaste qui entreprend de montrer (mal) la fascination du Mal se transforme en instrument de cette fascination. Dédaigné par les amateurs de cinéma vraiment dérangeant, Un Elève doué risque de faire un tabac chez les petits fachos des banlieues chic.
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