Se méfier comme de la peste des oeuvres aux titres lourdement et platement poétiques (cf. C’est beau une ville la nuit). Ce sont souvent les pires. Le film de Pitchoul ne déroge pas à la règle. Son Ciel parsemé de diamants n’est que de la verroterie, une baudruche, une pièce montée écoeurante à l’instar […]
Se méfier comme de la peste des oeuvres aux titres lourdement et platement poétiques (cf. C’est beau une ville la nuit). Ce sont souvent les pires. Le film de Pitchoul ne déroge pas à la règle. Son Ciel parsemé de diamants n’est que de la verroterie, une baudruche, une pièce montée écoeurante à l’instar de la fontaine kitsch sur laquelle s’ouvre le film. Tout y est hideux et grotesque : le scénario, la lumière, les mouvements d’appareil, la musique. En gros, c’est un polar romantoc (les frasques et les amours d’un truand grossier qui se pique d’écrire), avec en toile de fond la toujours ringardissime mafia russe costards italiens et catogans. Que dire de plus ? Que l’on est tout de même surpris de cette dégringolade pour un cinéaste qui, avec La Petite Véra, avait été il y a dix ans le fer de lance d’un nouveau réalisme russe. On l’avait même comparé à Pialat. Que reste-t-il de cette rage brute ? Rien. Pitchoul fait dans le romantisme nouveau riche depuis qu’il fréquente la télé russe (où il a lancé l’équivalent des Guignols de l’info !). C’est bien connu : la télé tue le talent.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
{"type":"Banniere-Basse"}