Quels sont les films à aller voir, ou pas, ce week-end ? Pour en avoir un indice, voici l’avis de nos critiques.
La forme de l’eau de Guillermo del Toro
Avec Sally Hawkins, Michael Shannon, Richard Jenkins, Michael Stuhlbarg
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Elisa est femme de ménage dans un étrange laboratoire. Un jour elle découvre qu’une créature amphibie y est enfermée. La frêle femme se lie alors à cet étrange prisonnier. Rien de réphréensible dans ce cinéma profondément humaniste, mais le cinéaste mexicain semble incapable de tourner des choses simples avec simplicité, son imagination est toujours prisonnière d’une surenchère kitsch et baroque.
Retrouvez l’intégralité de la critique de Jean-Baptiste Morain ici.
Sérénade à trois d’Ernst Lubitsch
Avec Miriam Hopkins, Gary Cooper, Fredric March
Récit politique ou de guerre : une femme tombe amoureuse de deux hommes et prend l’initiative d’un trio (un trouple), qu’elle nomme « traité de désarmement ». Désarmement de la jalousie, de la monogamie, de la fidélité « sexuelle », catégories perpétuant un schéma où l’homme domine. Sérénade à trois est un chef-d’oeuvre libertaire pour défaire la domination.
Retrouvez l’intégralité de la critique de Hélène Frappat ici.
L’Insoumis de Gilles Perret
Documentariste engagé, Gilles Perret a suivi Jean-Luc Mélenchon durant la campagne présidentielle. Un regard fin et précis, parfois trop empathique.
Retrouvez l’intégralité de la critique de David Doucet ici.
Moi, Tonya de Craig Gillespie
Avec Margot Robbie, Allison Janney, Sebastian Stan
Plus que pour ses résultats sportifs, Tonya Harding est restée célèbre pour avoir fait (ou laissé) agresser sa rivale, la proprette Nancy Kerrigan, juste avant les JO de 1994. Pastichant David O. Russell dans ce qu’il avoir de plus agaçant, Gillespie se fourvoie pour quelques rires faciles sur le dos de pauvres gens.
Retrouvez l’intégralité de la critique de Jacky Goldberg ici.
Winter Brothers de Hlynur Palmason
avec Elliott Crosset Hove, Simon Sears, Lars Mikkelsen
Première fiction d’un artiste contemporain tournée dans une carrière de calcaire, Winter Brothers est avant tout une farce burlesque et froide, un trip formel où la question humaine reste secondaire.
Retrouvez l’intégralité de la critique de Vincent Ostria ici.
Mary et la fleur de la sorcière de Hiromasa Yonebayashi
Mary et la fleur de la sorcière ressemble à Kiki la petite sorcière de Miyazaki, ex-mentor du cinéaste. Mais cette proximité reste thématique. En reniant l’esprit Ghibli, Yonebayashi a aussi abandonné ce qui fait la beauté des films du célèbre studio : une certaine « japonité » caractérisée par une proximité du quotidien, un sens des lieux et du temps qui passe. Si la complexité du scénario repose sur une surenchère spectaculaire facile, une certaine fantaisie subsiste.
Retrouvez l’intégralité de la critique de Vincent Ostria ici.
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