Face-à-face poussif entre un journaliste et un tueur.
Attention, histoire vraie : le journaliste Mike Finkel (Hill) est viré du New York Times après avoir bidonné un reportage. Déchu, le voilà intrigué par le cas de Christian Longo (Franco), accusé d’avoir massacré sa propre famille. Et qui a adopté l’identité de Finkel lors de sa cavale.
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Ils se rencontrent, chacun un plan en tête : Finkel croit avoir trouvé le scoop qui ferait de lui un nouveau Truman Capote ; Longo veut raconter sa version des faits.
Qui manipule qui ? Il y avait matière ici à faire un film en poupées russes – sous l’écriture, les faits, puis la déontologie, puis le rapport au sujet, puis le mal de crâne. Quelque chose de vertigineux.
James Franco est une énigme
L’enquête de Finkel ne va malheureusement pas très loin au bord de l’abîme, ni True Detective, ni même Le Nouveau Détective. Le film retient l’intrigue et ses acteurs par le col dans une reconstitution flapie où, ce qui a l’air d’exciter Rupert Goold, ce sont les face-à-face entre Finkel et Longo.
Plutôt inégaux : Hill aligne les regards interrogateurs (comprenez, il est journaliste) avec l’application du bon élève réclamant les encouragements. Franco est lui une énigme : moins le personnage (coupable ou pas ?) que l’acteur, toujours au bord du clin d’œil en prédateur ténébreux. Le trou bienvenu dans l’agencement sage de scènes de True Story, c’est lui.
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