Un film intérieur, pas très loin de l’univers de Sofia Coppola.
Mystère des titres et de leur traduction. Faut-il se fier à Trois soeurs, à ses échos de Tchekhov, ou à son titre original (pour femme de ménage), Abrir puertas y ventanas (“Ouvrir les portes et fenêtres”) ? Les deux, en fait. A Buenos Aires, trois jeunes soeurs vivent dans la maison de leur grand-mère qui les a élevées et qui vient de décéder. Un charmant voisin sert d’intrus mais le quatrième véritable personnage est bien la maison fanée, chargée en mobilier et bibelots, où la caméra prend son temps pour fouiner et chiner.
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Trois soeurs est un film d’intérieur, où le décor et l’humeur sont plus éloquents que l’histoire percluse d’ellipses (les parents à peine mentionnés), et tapissent cette sororité tendue qu’il faut aérer. C’est donc programmatique, un poil languissant, mais prometteur comme premier film : sa réalisatrice se place dans le sillage de Sofia Coppola pour le regard sensuel sur l’ennui et la tristesse des jeunes.
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