On ressort de Transit Palace avec la curieuse impression qu’il ne s’est rien passé. Pas parce que le premier et le dernier plan sont les mêmes, mais surtout parce qu’entre les deux, on n’a pas franchement le sentiment d’avoir vu autre chose que le visage de Tanya supporter péniblement les diverses tentatives du réalisateur d’exprimer […]
On ressort de Transit Palace avec la curieuse impression qu’il ne s’est rien passé. Pas parce que le premier et le dernier plan sont les mêmes, mais surtout parce qu’entre les deux, on n’a pas franchement le sentiment d’avoir vu autre chose que le visage de Tanya supporter péniblement les diverses tentatives du réalisateur d’exprimer son égarement à coups de zooms et de décadrages maladroits et vains. Cette jeune femme russe, abandonnée par son amant sensé venir la chercher à l’aéroport se retrouve coincée dans une station balnéaire d’Angleterre avec son fils, mais paraît surtout prise dans des confusions de surfaces que dans celles du réel. Certes, les personnages restent attachants mais les hésitantes et incohérentes variations de la mise en scène témoignent surtout de l’embarras de Pawel Pawlikowski à traiter un sujet minimaliste, ici une situation bloquée, réduite à une attente et une déception qui se font progressivement notre.
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