Dans ce nouveau volet cyber érotique, on revient dans les années 1990 pour découvrir avec les Autobots, une nouvelle faction de Transformers : les Maximals. Grrr
Après la pentalogie essoufflée de Michael Bay (décennie 2007-2017), la saga Transformers a tenté en 2018 de se relancer en changeant de réalisateur (Travis Knight) avec un reboot autour de l’attachant bourdon-mecha, Bumblebee. Avec Rise of the Beasts, Steven Caple Jr. (Creed 2) sonne probablement l’heure d’un nouvel élan pour la série, nous replongeant ici au cœur des années 1990 avec une insolente nostalgie. Le choix des doubleuses françaises n’y est d’ailleurs pas anodin, avec Dorothée et Ophélie Winter au générique. Préparez le bol de Chocapic, c’est mercredi après-midi et les machines sont prêtes pour la bagarre !
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Loin des grossières séquences narratives qui parsèment le film, l’émotion est à chercher ailleurs, dans les terres les plus fertiles de la saga : du côté des affrontements invraisemblables devenus soudain lisibles, gracieux même. Quittant Brooklyn pour le vert des forêts et des montagnes d’Amérique du Sud, le film tend à mettre en relief le métal des automates, se livrant bataille en surimpression sur les panoramas illimités de l’Amazonie. Et il y a là quelque chose de bouleversant, dans cette combinaison des matières et des êtres. Pourtant étranger à toute forme d’attachement, le film propose comme climax émotionnel une curieuse scène entre un robot et un homme, filmés comme deux créatures soudain érotisées dans un champ-contrechamp rapproché. C’est une sorte de missionnaire où se tient un long échange de regards entre yeux lumineux et rétines chaudes. “Tu étais en moi”, lui a lancé le robot quelques scènes plus tôt.
De chair et de tôle
Le Réveil des bêtes n’est peut-être pas celui des aigles, panthères et gorilles dans les jungles du Pérou, mais celui d’un farouche désir d’assembler intimement les hommes et les mechas, d’en multiplier les variations d’imbrications pour préserver le plaisir. De même que les effets de poils et de plumes mêlés à la tôle font des Maximals, des créatures composites et fascinantes, le film tend finalement moins à la transformation qu’à une hybridation généralisée, avec des guerres en guise d’étreintes. Chair et métal en fusion, tous bâtards.
Transformers : Rise of the Beasts, en salle le 7 juin
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