Cinéaste du désir, Yann Gonzalez signe la bande-annonce du festival queer Écrans Mixtes avec deux minutes d’étreintes et d’amour.
Le réalisateur des Rencontres d’après minuit et d’Un couteau dans le cœur, Yann Gonzalez signe la bande-annonce pour la 11e édition du festival queer lyonnais. Depuis 2011, Écrans Mixtes s’attarde chaque année au cinéma queer et est devenu un rendez-vous incontournable pour les cinéphiles soucieux de la question du genre et de la diversité. Pour son 10e anniversaire, le festival se tiendra du 23 juin au 1er juillet à Lyon et à la Métropole. La programmation, cette année, se compose de huit longs-métrages, un court-métrage et un documentaire.
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Un hymne aux désirs
Comme un film, la bande-annonce éveille ce qui nous manque en ce moment : l’étreinte. Sous la forme d’un triptyque, le film met en scène les retrouvailles simultanées de trois couples. Filmé en 16mm et en noir et blanc, ce film court projette ce qui nous est interdit aujourd’hui. Retrouver la nuit, un·e amant·e et l’embrasser. La caméra se met alors à flotter autour de ces corps enfin retrouvés. Comme les prémisses à de jours meilleurs, Yann Gonzalez stimule nos amours, notre amour du cinéma. À bien des égards, ce film rappelle l’un des premiers films du cinéaste : By the Kiss (2006).
Cette année, c’est au tour du cinéaste Gaël Morel, réalisateur de Notre Paradis (2011), d’être l’invité d’honneur du festival. Pour cette occasion, une rétrospective lui est dédiée et une partie de ses films seront projetés dans six cinémas de la ville. En plus de cette rétrospective exceptionnelle, le festival Écrans Mixtes s’attardera sur le « New Queer Cinema, édition female gaze » et mettra en lumière les films de réalisatrices queers des années 90. À cela s’ajoute encore une rétrospective consacrée à la photographe, peintre et réalisatrice d’avant-garde allemande Ulrike Ottinger, un hommage à Delphine Seyrig et une dizaine d’avant-premières. Au final, le festival se déclinera en 56 séances réparties dans 25 lieux de la Métropole lyonnaise, autant dire qu’on espère que les salles auront rouvert leurs portes d’ici là.
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