Le très grand documentariste chinois est de retour avec “Jeunesse (Le Printemps)”, dans lequel il filme au plus près la jeunesse ouvrière d’une usine de textile.
Après son documentaire fleuve de huit heures, Les Âmes mortes, Wang Bing est de retour avec Jeunesse (Le Printemps), un film de 3 h 30 qui s’annonce comme la première partie d’une nouvelle trilogie. Ce nouveau film s’inscrit dans la lignée d’Argent amer, qui s’intéressait déjà à l’exploitation ouvrière dans l’industrie textile en Chine, mais se porte cette fois-ci sur de très jeunes ouvriers et ouvrières à Zhili, à 130 km de Shanghai.
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À l’occasion de sa projection en Compétition lors de la 76e édition du Festival de Cannes, Jean-Baptiste Morain écrivait dans nos colonnes : “Bing les montre en train de travailler, de râler, de négocier leur salaire avec leurs patrons irascibles et odieux. Il filme la promiscuité entre filles et garçons, qui partagent les mêmes ateliers, mais aussi les mêmes chambrées (juste au-dessus des ateliers), font la fête, boivent, se draguent, rient et crient, dansent, se tournent autour, se lient entre eux, comme toute jeunesse du monde, indifférent·es à une fatigue qu’on devine pourtant infinie. […] Un film une fois de plus saisissant sur un régime politique aussi étrange qu’inquiétant.”
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